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Bétyle. {Intro avortée}

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Admin
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Date d'inscription : 06/10/2013
Ven 28 Fév - 21:53

Épée et bouclier.
Elle avait l'air maligne.
Elle avait l'air maligne à se pavaner ainsi, juchée sur ses hauts talons, sa sacoche en cuir sous le bras et l'air vexé qu'elle prenait lorsqu'elle savait qu'on la regardait déambuler. Le pas pressé, comme d'habitude, la robe fendue surmontée à contrecœur d'un tablier qu'elle savait obligatoire. Mitsuki, c'était un peu la bête noire de l'aile scientifique. Personne ne la portait dans son cœur et si quelqu'un le faisait il se gardait bien de le dire, sous peine de se retrouver avec tout le travail que la famille royale attribuait à son sujet. C'était l'une des énigmes de Nishikaze, que l'on tentait depuis maintenant quelques années de résoudre. D'élucider, ou d'entrevoir une possible explication, ce qui n'était pas gagné. Plus ou moins secrètement, ce n'était en vérité un secret qu'en-dehors du pôle scientifique, on avait renoncé à soutirer à cette fille la moindre amélioration de son état, et rien de toutes les analyses médicales et comportementales ne montrait quelque chose, quoi que cela soit, d'intéressant et même d'intriguant. En toute logique, elle était normale. Les tests n'étaient sans doute pas assez poussés, mais personne n'en avait rien à secouer, Preiss incluse.
Surtout Preiss, en fait.

Comme personne ne voulait aller perdre son temps précieux à tenir compagnie à une morte, on tirait au sort les commis au poste de la journée. De façon générale Oöstenroth était plutôt veinarde à ce genre de jeux, et échappait à la corvée bien souvent. Bien trop souvent au goût de certains, et l'on avait truqué le vote pour être certain de l'emmerder au maximum. Mais ça, elle ne le savait pas, et c'est la mine déconfite et uniquement cela qu'elle avait tourné les talons pour chercher son matériel. Maintenant dans les escaliers qui la mèneraient jusqu'à la chambre de Mitsuki, nombre de ceux qui avaient participé au complot la regardait bouillir sans rien cacher de leur satisfaction. Quant à elle, elle se sentait comme dans une geôle. Très agréable.
Elle frappa à la porte par pure convention, sachant pertinemment qu'elle ne dirait rien pour l'autoriser à rentrer, et ouvrit la porte sans faire attention à la brutalité de son geste qui n'abîma rien. Pour son plus grand plaisir.

- Bonjour mademoiselle. Comment allez-vous ?

La base, et un ton détaché. Ce n'était pas comme si elle avait à faire des efforts pour quelqu'un qui n'en faisait aucun. Et qu'on ne vienne pas lui dire qu'elle ne « savait » pas les faire, la première fois - et la dernière jusqu'à maintenant - que Preiss était allée lui rendre visite, elle avait passé des heures à lui expliquer la politesse. Pas les bonnes manières, attention, de toutes façons elle-même n'en avait aucune, mais la politesse. Répondre quand on parle, et répondre un peu plus que deux mots appris par cœur. Se tenir debout et marcher pour ouvrir une porte ou, le cas échéant, gueuler un « Entrez » bête et méchant lorsqu'on frappait à la porte. Ce n'était pas qu'on ne lui apprenait pas ou qu'on ne cherchait pas à lui faire comprendre, c'est juste que soit elle n'était pas capable d'apprendre plus que ce qu'elle savait déjà, que son cerveau ne le lui permettait pas, soit qu'elle faisait exprès de ne rien faire. Au choix.

- Vous vous souvenez de moi ? Preiss, Oöstenroth Preiss. J'ai été votre commis il y a quelques temps. Je suis là pour la procédure habituelle, celle que l'on vous fait tous les jours. Vos soins, vos examens... Rien de bien folichon, en somme. Tout se passe bien avec les autres commis ? Ils changent tous les jours, vous devez bien en préférer certains.

Et ben ce sera pas toi, si t'arrête pas de parler.
Elle avait déposé toutes ses affaires sur la table de chevet, regardait attentivement cette pauvre créature morne dans les yeux.
Ce qu'il fallait pas faire, franchement.
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