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La ville la nuit

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Lun 4 Sep - 20:31
En face de Neptune, il y a la mer. Enfin non, en face de Neptune, il y a une vitre épaisse, une rembarde, une structure métallique, quatre-vingt-quatorze mètres de vide, une avenue où passaient des voitures qui n'étaient à cette heure que des petits points lumineux en mouvement, un large trottoir goudronné et des blocs de béton pour briser les vagues. Et puis la mer. Neptune au dessus, de quatre-vingt-quatorze mètres, les pieds bien posés sur le parquet de son appartement. Il n'y avait pas une trace sur la vitre qui était à elle seule un mur entier du salon. A cette hauteur, pas d'autre vis à vis que les oiseaux et il n'y avait quasiment pas d'oiseaux qui volaient à cette hauteur en ville. Les pieds bien posés parce que Neptune n'était pas un oiseau, Neptune se contentait de regarder la mer à travers une vitre contre laquelle on aurait pu lancer un sanglier sans crainte de la briser. Les pieds plus si bien posés, au bout de leurs pointes, son corps tomba en avant par manque d'équilibre et son front cogna contre la vitre. Cela faisait un peu mal et il y aurait une trace mais une fois les talons en l'air, les yeux vers le bas, vers l'abysse vertigineux entre eux et le sol, des dizaines d'étages plus bas, c'était presque comme voler. Un bruit dans la chambre et il fallut les reposer, sagement, en silence pour ne pas quitter trop vite l'instant, laisser la mer derrière soi.
Rimis ne regardait pas la mer et pourtant la fenêtre l'y invitait. Les presque quatre-vingt mètres de hauteur auxquelles il se trouvait aussi mais aux grandes étendues noires il préférait les blanches, celles du plafond. Elles ne faisaient pas de promesses. Ses pieds caressaient les draps frais sur lesquels tout son corps était abandonné sans raison particulière, c'était juste doux et agréable, les draps sous ses pieds, ses bras, son dos, ses fesses,ses mains. De grands bras blancs dans lesquels se cacher, s'enrouler, et il roula vers le bord du lit si grand pour lui tout seul, face à la vitre. D'ailleurs on ne la voyait presque pas la mer. Les lumières allumées ne lui permettaient de voir que le reflet de sa chambre, de se voir aussi, dans ses atours de rouleau de printemps. Son ventre grondait, comme l'orage qui s'annonçait sans doute parce qu'en ce moment, il y avait souvent des orages. Sa tête aussi grondait, tous ses muscles en lui grondaient d'être restés trop longtemps inertes. Lorsqu'il s'abandonnait, c'était des heures entières. Il n'y avait rien à faire, rien à avoir envie de faire. C'était son appartement, son lit, sa vie, c'était ces choses qu'il ne faisait que louer, emprunter, et il ne lui tardait que de les rendre. Il n'avait pas enie de se lever et ce fut à son tour de gronder après son ventre.
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Lysias attendait.
Lysias attendait depuis trop longtemps.
Il avait beau savoir qu'il fallait attendre, il n'en pouvait plus. Lysias n'était pas patient.
Lysias n'avait pas le temps d'être patient. Par contre, il avait tout le temps du monde pour être contrarié.
Son chauffeur débarqua en trombe dans l'allée en doublant par la droite. Let Spirits Ride étouffée par le double vitrage teintée, beaucoup trop vite, mais il savait très bien dans quel état serait Lysias et mieux valait profiter encore un instant de cette paix toute relative. Et puis ces cons ne savaient pas rouler aussi, on était en ville bon dieu, pas dans l'espace. Un créneau maîtrisé que Lysias ne soulevait pas plus que ses bras croisés, mais Lysias ne soulevait jamais rien et certainement pas quand ça pouvait être agréable, pour lui comme pour les autres. Il avait des choses à faire, et n'avait pas le temps de rire.
Alors à défaut, il râlait.

- Mensch Meier Nine, on n'a pas que ça à foutre.

Non en effet, j'ai ma carrosserie à repeindre connard.
C'qu'il pouvait l'énerver, ce vieux, pire que son voisin manchot. Chercher ses fils mon cul, il était là pour s'en mettre plein les couilles sur son prochain voyage et ils avaient pas de temps à perdre, non, mais lui il en avait rien à faire de cette "révolution technologique", des fusées il y en avait toujours eu et ça changerait pas, au contraire, pas besoin de se trimballer les milliardaires pète-culs sur sa banquette arrière pour le lui rappeler. Chercher ses fils. Et ses fils ils pouvaient pas habiter plus loin en ville, aussi ? Et cette face de con franchement, il pouvait pas s'en départir une seconde ? Bien sûr qu'il était en retard, mais il était pas en vaisseau spatial, il était en Lamborghini et on pouvait pas tout avoir. Un bijou sérieux. Une merveille.
Et chez Lamborghini ils faisaient pas de fusées, hein. Bon.
Le père Lysias tirait la gueule, mais ça c'était pas différent de d'habitude, et son fils traînait sans aucun doute contre sa vitre, comme à son habitude aussi. Bon. Jusque là, le vieux serait ni dépaysé, ni moins tête de noeuds. Ca lui faisait certes une belle jambe, mais techniquement, ça pourrait pas être pire.
L'ascenceur ramait du cul, lui aussi, c'était abominable.
Et la porte de sa piaule n'était pas verrouillée. Lysias attendait qu'il ouvre la porte, comme le bon incapable qu'il était, trop occupé à se piquer à coups de billets de banque pour rééduquer sa main à serrer une poignée.
Et il était pas à la vitre, mais dans son lit.
Aïe.

- Mensch Meier Rimis, on n'a pas que ça à foutre. Il est où, ton frère ?
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Le silence n'existait pas, il y avait toujours un bruit, même infime. Le silence au sens commun du terme, il était facile à obtenir. Une salle de cours, un contrôle, des doigts qui farfouillent, des pages qui se plient, des stylos qui grattent contre le papier... Ce genre de silences le grisaient. L'excitaient même. Mais obtenir ce genre de silences quand on est seul c'est autre chose, cela demande un apprentissage laborieux. Sur son lit à froisser les draps, il s'y exerçait. C'était des bruits de solitude, mais c'était des bruits quand même et cela lui suffisait, cela montait à son cerveau comme une brume, des vapeurs d'alcool. Quelque part, ça le faisait planer, et ce bien aussi de tous les étages de tous les immeubles de toutes les villes. Comme un petit vent dans son aquarium.
C'est un ouragan qui fit voler son silence raffiné en mille morceau. Un ouragan qui marchait à pas pesants, fier du poids que lui octroyait la gravité, dans son monde blanc, épuré et délicat. Il ne bougea pas, ferma les yeux comme si il pouvait le faire disparaître, se cacher derrière ses paupières. Il ne répondit rien parce qu'il ne pouvait rien répondre, n'en savait rien, n'aurait pas voulu lui donner une réponse erronée. Il se tut parce qu'il aimait toujours mieux se taire. Une paupières fit la révolution et il la souleva, regarda son père sans lui sourire, sans un bonsoir. Il lui disait qu'il ne savait pas même si il ne disait rien. Devant sa vitre sans doute, à planer juste au dessus de leurs têtes. Sa paupière retomba et sa tête avec. Il fallait se lever. Les genoux d'abord, qui glissèrent sur le sol qui n'était pas blanc. Une fois par terre seulement il se redressa. C'était l'ordre naturel des chose. Peut-être faudrait-il s'habiller. Il n'y avait pas que ça à faire, mais avec son père il n'y avait jamais que ça à faire que d'être nu sur son lit à attendre que la vie passe.
- Qu'est ce qu'on a foutre ?
Il avait la voix grave et enrouée des gens qui restent sans parler, comme un vieux fumeur, un vieil ermite des cavernes, un vieux rat tuberculeux. Un vieux truc, dans tous les cas. Il enfila ses pantoufles, cela serait suffisant pour le moment, glissa plus qu'il ne marcha sur le carrelage du salon pour aller jusqu'à son coin cuisine et sorti du frigo blanc de vide la seule bouteille qui y apportait de la couleur.
- Jus d'carotte ?
...............................................................
Il avait très peur.
Pas qu'il soit spécialement trouillard, non, mais il avait très peur parce qu'il n'aimait ni le noir, ni le renfermé. Il cumulait les deux en restant prostré contre le bois ainsi, mais il n'avait pas le choix. Il était là et c'était la pire erreur de sa vie que d'avoir choisi d'aimer lui. Il était là et c'était sans doute la plus mauvaise idée du monde que d'être aller le voir aujourd'hui, exactement maintenant, alors qu'il n'allait jamais dans cet appartement. Ca semblait être une bonne idée pourtant. Personne sinon les moteurs des voitures et le remous des vagues, les lumières, la chaleur. Parce qu'il faisait chaud. Il avait beau être nu comme un nouveau-né il avait chaud et ce n'était certainement pas sa main coincée derrière sa nuque qui lui dirait le contraire.
Bon Dieu mais qu'avait-il fait ?
Soupir sonore, trop sonore, et il arrêta de respirer. Si son père le trouvait, si jamais cet homme mettait la main sur lui c'en serait fini de sa courte et misérable existance. Jamais sans son flingue qu'ils disaient, et vu l'allure du bonhomme il était fort peu probable que la rumeur soit fausse quand bien même il s'agirait d'une jolie métaphore pour parler de ses hommes de mains. Paraissait même qu'il avait assez d'argent pour s'acheter une fusée, ce con-là, à croire que l'espace pouvait leur appartenir et vu comme c'était parti, il y avait de fortes chances pour que cela le devienne.
Il était prostré et il crevait de chaud en plus de crever de peur. Une expiration qu'il mesura, une angoisse que les lourdes gouttes qui perlaient sur son front s'empressaient de démentir, sans l'ombre d'un doute. Il ne fallait pas que cette porte s'ouvre, ou il serait mort. Si la porte s'ouvrait et que ses deux grands yeux perfides pétrifiaient les pauvres siens son heure serait venue et il n'avait aucune envie qu'elle le soit. Il-fallait-qu'il-s'en-sorte.
Pas un bruit dehors.
Son oreille se colla à la paroi du placard puis sa joue chercha à fusionner avec elle. Il était trop grand pour cette connerie et ses jambes endolories ne comptaient plus les longues minutes passées dans cette position, si tant est que des jambes puissent compter. Mais elles lui faisaient si mal qu'il n'aurait pas été étonné de les entrendre hurler, trahissant par la même occasion sa position, sa présence, sa vie, son amour, sa jeunesse, sa terreur et sa pitoyable tentative de survie. Non non non, il fallait penser à autre chose. Les bouquins voilà, les bouquins. C'était bien ça les bouquins. Il fallait qu'il finisse de lire celui qu'il lui avait prêté et
Non non non non
C'est que
Y'a
Y'a vraiment plus de bruit en fait, dehors
Vraiment vraiment plus
silence radio
Il crut mourir.
- ... Tu es là ?
Un murmure.
Un. Murmure.
- TU ES LÀ ?!
Sa voix étranglée faillit le faire tousser. Il avait la Sahara dans la gorge sur la langue contre ses joues et ça grattait ça grattait
- J'ai peur-
Respire, repire.
S'il avait pensé à la ventoline aussi ça n'arrivait pas ça arriverait moins ça
- Il est parti ?!
NON
Imagine que
- Non ?!
Mais il n'y a pas de bruit et s'il était là il y aurait du bruit
Sa main coincée derrière la nuque décoincée posée contre le bois mais pas d'échardes alors ça va
- Tu lui as dit que j'étais pas là ?
Il ne faut pas qu'il me trouve.
- Tu lui as dit Neptune ?!

Un claquement de doigts et l'orange liquide était au sol. Répandu partout. Jolie coloration rouquine pour son monde blanc, et Nine renifla bruyament.
- Un bateau. Dans deux heures. Il est déjà à quai et tu le sais bon Dieu, tu ne peux pas faire les choses correctement ?
Nine.
Il balaya du revers de la main l'air, et Nine renifla à nouveau avant de le gifler. Un claquement de doigts et un signe de la main, il ne lui suffisait que de ça. Quand ce fut fait, il retourna se planquer derrière son maître. Mais puisque Lysias avait horreur que l'on soit juste derrière lui, il était derrière lui à sa gauche. Assez proche de la vitre pour se perdre dans son reflet, assez loin d'elle pour ne pas être grillé.
Il ne s'appelait pas Nine.
- Ne me regarde pas comme ça. Prépare tes affaires.
- J'en veux pas de ton voyage.
Il avait fumé combien de paquets de clopes, exactement, pour avoir la voix aussi enrouée ? Pas que ça le regarde, il n'en avait rien à faire, mais il aurait aimé le silence pour regarder à travers la vitre et il comprit immédiatement pourquoi il ne pouvait pas sentir ce mec. Trop faussement propre sur lui. Et trop petite queue, accessoirement. Pas étonnant que Lysias en ait honte. Et à côté de ça, on enviait son poste. Il n'était que l'homme de main, grand bien lui fasse, il n'aurait jamais supporté d'être son fils. Et puis il n'aurait pas pu, sa queue était bien trop longue. Son autre queue.
- Nine.
- Patron ?
À l'affut.
- Va monter la garde à l'extérieur.
Sors de là, c'est moi qui m'occupe de l'affaire. D'accord patron, aucun souci, je me casse regardez, je suis plus là.
Il hésita à fermer la porte à clef de l'extérieur, mais c'était pas une bonne idée.
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Il ne le giflait même pas lui-même. Remarque, lui ne gagnait même pas de quoi vivre tout seul, alors pourquoi pas. Il regarda ses pieds trempés de jus, garda la tête basse parce qu'il n'avait jamais su tenir tête à personne et surtout pas à son père, que de toutes façons la violence du coup l'avait fait pleurer et que son père ne voulait certainement pas le voir pleurer. Et lui non plus ne voulait pas qu'il le voit pleurer, alors il avait les cheveux devant le visage et il attendait. Il n'avait rien à gagner à faire la forte tête. il n'avait rien à y perdre non plus. Un frisson glacé remonta de ses cheville le long de son dos et il sentit les poils de sa nuque se hérisser. Peut-être le carrelage glacé de la cuisine, ou peut-être autre chose. Son père crachat par terre, il l'entendit. Il l'entendit arriver aussi et il se prit pour une héroïne Disney, sauf que dans le placard ce n'est pas sur le manche d'une poêle que ses doigts se refermèrent mais sur celui du couteau à poisson. Il était mort. Il aurait attrapé une poêle, cela aurait été différent, mais il avait attrapé un couteau et il l'avait pointé vers son père. Il était mort. Il était mort, il en était sûr, il ne devait pas être menaçant même avec ça dans les mains et il s'effrayait lui-même d'une arme tombée sous ses doigts au hasard.
- ... me touche pas. Me. Touche. Pas.
Rimis exigeait et Lysias éclata de rire, s'avança sans un instant de doute vers le malheureux couteau pointé sur lui. Il éclata de rire mais il n'était pas amusé, loin s'en fallait. Ce genre de choses de l'amusaient pas du tout.
- Ton frère est pas là et toi tu nous fais ton numéro de Jeanne d'Arc.
Il se retrouve à nouveau par terre, le visage en feu sinon en sang et sa pauvre griffe à poisson loin de lui. De toutes façons il aurait été incapable de s'en servir. Il se sentit attrapé par l'épaule, la gorge aussi, et à peine redressé, il fut renvyé au sol une fois, deux fois et déjà il ferma les yeux et arrêta de compter. Les coups étaient moins bien adroits et bien plaés que ceux de Nine, mais plus violents aussi. Ce n'était plus des coups pour jeter à bas son orgueil, c'était de ceux qui ne le laisseraient pas se relever.

Neptune avait de nouveau le front écrasé contre la vitre, mais cette fois il ne regardait plus ni le vide sous lui ni la mer qui s'étendait, noire, jusqu'à l'horizon. Il se contentait d'attendre. Il allait venir, il avait raison, c'était pour ça qu'il était venu le trouver ce soir. Il lui avait dit de ne pas s'inquiéter, qu'il s'occuperait de tout, mais plus les secondes s'égrenaient plus il doutait de pouvoir "s'occuper" de quoi que ce soit face à Lysias et Height, ou son quelconque chien-chien si il ne s'agissait plus de Height. Il avait la gorge sèche, n'arrivait même pas à lui répondre, à dire quoi que ce soit. Il allait bienfalloir pourtant, puisqu'il lui avait dit de ne pas s'inquiéter. Il allait devoir s'occuper de tout ce dont il pouvait.
- Ta gueule. TA GUEULE.
Sa main tremblait, sa voix aussi, mais le silence se fit dans son placard. A peu près le silence, car lorsqu'il détacha enfin son front de la paroie de verre, il entendit des bruits étouffés venant de la chambre. Peut-être qu'il cherchait une position plus confortable, peut-être qu'il songlotait, mais il aurait été trop risqué d'aller s'en assurer, des fois que le saint père se pointe juste à ce moment là. Il fit quelques allées et venues devant la vitre, alluma les lumières pour aprécier sa démarche dans le reflet. Il n'avait pas l'air trop nerveux. Il s'autorisa à respirer.
- Fais pas de bruit, je te dirai quand ce sera fini.
Et si il le trouvait il n'aurait pas à lui dire. Ses doigts retrouvèrent le goulot de la bouteille qu'ils avaient abandonnée sur la table du salon. Il rangea l'un des deux verres, alluma la télé pour couvrir les éventuels bruits qu'il pourrait faire et se vautra dans le canapé. Jamais quelqu'un n'avait été vautré de manière aussi rigide et il estima de manière peu judicieuse qu'une gorgée de leur Marée-Abyssale le mettrait plus à l'aise. Pourvu que ce ne soit pas Height qui se pointe, il n'avait jamais rien pu lui cacher à celui-là, sa molaire en céramique s'en souvenait. Même avec le bruit de la télévision et de son bruyant reportage sur le dressage d'otaries ne pouvait couvrir tous les gémissements qui provenaient de sa chambre. Il ferma les yeux et se leva, ce qui se révéla peu pertinent dans cet ordre, se bouffa un coin de la table dans le genou et traina sa jambe un peu boîteuse jusqu'à la chambre en soupirant.
- Je suis là, ne t'en fais pas. Tu veux la bouteille ?
Le porte du placard s'entrouvrit lentement. Il avait bien pleuré.
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